Si la séance de tatouage est terminée, le travail reste à achever, et c’est le porteur du tatouage qui en est désormais responsable. Les soins et les précautions accordés au tatouage dans les jours suivant sa réalisation ont autant d’importance que les conditions dans lesquelles il a été effectué.
Les meilleures conditions d’hygiène du tatoueur peuvent être réduites à néant si le tatoué ne respecte pas à la lettre ses recommandations durant les jours et les semaines qui suivent. La peau vient de subir une effraction cutanée qui, bien que superficielle, est alors exposée à un risque de complications. Complications qui peuvent survenir en mettant la plaie en contact avec des éléments irritants ou infectieux. Toucher une peau fraîchement tatouée avec des mains sales, la plonger dans la mer ou à la piscine, ou encore porter des vêtements en laine ou en nylon sont autant d’exemples pouvant mettre en péril la bonne guérison d’un tatouage.
Des erreurs qui risquent fort d’endommager le tatouage, nécessiter des retouches… Les retouches sont généralement comprises dans le prix du tatouage, mais si le professionnel estime que son client a délibérément passé outre ses conseils, il est susceptible d’appliquer un supplément pour le coût de cette retouche (temps de travail, encres, consommables, etc.). Une raison supplémentaire pour être attentif aux soins de son tatouage.

LE SECRET D’UNE « CICATRISATION » RÉUSSIE

Lorsqu’on se coupe accidentellement, la peau blessée entame un processus de cicatrisation comportant une phase inflammatoire (qui permet l’exsudation et la coagulation pour défendre la plaie contre l’infection), une phase de prolifération (avec formation d’une croûte), puis une phase de maturation (la croûte tombe). La qualité de la guérison de ce type de plaie accidentelle dépend d’une bonne activité cellulaire, donc d’une bonne santé, d’un bon état général, et de l’éventuel traitement appliqué afin de réguler ou de stimuler les différentes phases de la cicatrisation.
Dans le cas d’un tatouage, ce traitement a pour but d’empêcher la formation de croûte et donc de cicatrice, afin d’obtenir la meilleure tenue possible des pigments. C’est pourquoi il est singulièrement différent de celui appliqué à une plaie accidentelle. Le secret d’un tatouage bien « cicatrisé » réside donc dans le maintien de la plaie dans l’exsudat (de la phase inflammatoire), ce qui évite la formation de croûte et accélère la vitesse de cicatrisation.

LES PREMIÈRES HEURES

La séance de tatouage est terminée. Après avoir nettoyé la plaie avec une solution antiseptique, le tatoueur applique vaseline ou crème cicatrisante (type Bepanthen®, Easytattoo®, Clean Tattoo®, Homéoplasmine®, Cicatryl®, etc.) sur laquelle il pose un pansement (film plastique, compresses ou gaze, et sparadrap).
Ce pansement a pour but de protéger la plaie durant les premières heures : la durée de pose de cette protection est indiquée par le tatoueur (on recommande généralement de garder ce pansement au moins deux à six heures, l’objectif étant que les saignements cessent définitivement).

Attendre une première nuit pour retirer le pansement permet de prévenir tout rejet d’encre et de liquides, si minime soit-il.
Le tatouage est alors nettoyé -sans frotter- à l’eau tiède et au savon (antiseptique ou non). Il convient d’appliquer immédiatement la crème de soins indiquée par le tatoueur, sur une peau propre et sèche (pour sécher, tamponner doucement avec un linge propre et doux).
Sauf indication contraire du tatoueur, il est préférable de laisser le tatouage à l’air libre (ne pas le recouvrir avec un nouveau pansement).

LES PREMIERS JOURS

Effectué dans les meilleures conditions d’hygiène, le tatouage est une plaie aseptisée, donc non contaminée. L’application d’un savon ou d’une solution antiseptique n’est de fait pas nécessaire, mais peut toutefois être recommandée durant les tous premiers jours selon l’environnement dans lequel on évolue : exposition à la poussière, travail dans un milieu pouvant favoriser la prolifération bactérienne, etc.
La première nuit passée, on ôte définitivement le pansement afin de laisser respirer le tatouage. Toutefois, dans certains cas, et en fonction des recommandations du tatoueur, de la partie du corps encrée, et des activités du tatoué (travaux salissants, exposition au soleil,…), un pansement adapté pourra être posé pendant la journée.
Après avoir nettoyé sa peau avec un savon classique (si possible au PH neutre) ou un savon antiseptique, bien sécher (tapoter) avec une serviette parfaitement propre : La crème peut ensuite appliquée en couche fine. On pensera notamment aux vêtements… que l’on préférera amples et en coton (bannir laine, Nylon et autre acrylique !). Lorsque c’est possible, on laissera la partie tatouée à l’air libre.
Le temps que les croûtes apparaissent puis disparaissent (8 à 15 jours), la crème est appliquée 1 à 2 fois par jour, toujours avec les mains préalablement lavées.

HYGIÈNE ET PRÉCAUTIONS

Il faut éviter de toucher la zone tatouée avec des mains sales et veiller à se laver les mains avant chaque application de produit sur la peau tatouée.

Les bains, la piscine, la mer sont à proscrire pendant la durée de la cicatrisation (minimum 15 jours).
Cela ne signifie pas qu’il faut se dispenser de laver le tatouage pendant la cicatrisation ! Il ne faut pas oublier que l’hygiène de la partie tatouée est importante pour une bonne cicatrisation. Laisser la « plaie » plusieurs jours sans nettoyage augmente les risques d’infection.

Bannir également le soleil et les UV en institut pendant au moins deux mois. Le soleil est un des pires ennemis du tatouage : avant même le risque de coup de soleil, une hyperpigmentation peut provoquer des tâches brunes irréversibles lorsque la peau est en pleine régénération.
Enfin, on évitera autant que possible la poussière et le contact avec les mains, qu’il s’agisse des siennes ou de celles des autres !

Les démangeaisons, souvent inévitables, représentent la dernière difficulté à surmonter mais font partie du processus de cicatrisation. Bien que la tentation soit grande, il faut absolument se retenir de gratter ou frotter la peau tatouée. Les peaux mortes doivent tomber d’elles-mêmes, pour éviter toute cicatrice indésirable. Dans le cas contraire, on risque fort d’abîmer le tatouage et causer un défaut flagrant, et donc une séance de retouche chez le tatoueur.
Pour atténuer les démangeaisons, on pourra essayer de tamponner délicatement la partie tatouée avec un linge humidifié à l’eau froide…

Après cicatrisation complète, on peut « oublier » son tatouage, mais si on pense à prendre soin de la peau qui le porte (hydratation régulière et protection solaire maximum), il n’en vieillira que mieux.

Sources : TATOUAGEDOC.NET Pour toute question sur votre cicatrisation n’hésitez pas à me contacter : tattoobykik@gmail.com ou 0498/244199, kik.